Il faut faire une vraie différence entre l’allergie qui est une réaction excessive du système immunitaire contre une substance étrangère, considérée à tort comme « ennemie ». On appelle cette substance un allergène.
Une intolérance alimentaire se produit lorsque l’organisme n’est pas capable de digérer proprement un aliment ou un composant de l’aliment. Alors que les personnes allergiques ne tolèrent généralement pas la moindre quantité d’allergène, les personnes intolérantes peuvent supporter des petites doses sans manifester de symptômes immédiats mais qui apparaîtront parfois des années plus tard.
Des exceptions cependant sont celles de l’intolérance au gluten et aux sulfites.
L’allergie alimentaire:
Les manifestations provoquées par une allergie alimentaire sont nombreuses et surviennent en général quelques secondes à quelques heures après avoir ingéré l’aliment responsable.
Dans les formes modérées, prenons l’exemple des noix qui donnent des rougeurs, des maux de tête, un sentiment de malaise et un gonflement de la langue et des lèvres.
Dans sa forme sévère, les noix peuvent provoquer un choc anaphylactique.
L’allergie aux fruits oléagineux est grave, car elle débute tôt dans la vie, se poursuit à l’âge adulte et peut s’avérer fatale. Les cacahuètes, mais aussi les noix, les amandes, les noix du Brésil et les noisettes peuvent occasionner des symptômes par un simple contact sur la peau ou par inhalation.
Etant donné la sévérité potentielle des symptômes, il est recommandé aux personnes allergiques d’éviter tout contact avec ces aliments et d’avoir à portée de main une seringue d’adrénaline sur eux. Les manifestations les plus fréquentes sont des oedèmes de Quincke et des urticaires géants.
Dans le cas d’une allergie au blé, on parlera de la maladie céliaque. Cette allergie va entrainer une attention particulière afin que la consommation des aliments ne soit jamais en contact avec du blé.
L’intolérance alimentaire:
C’est quand un ou des aliments engendrent des troubles de santé.
Le corps a perdu partiellement ou totalement la capacité de digérer (métaboliser) une certaine substance, ou n’a jamais eu cette capacité car le corps ne produit pas cet anticorps. C’est la réaction face à des aliments suite à un déficit enzymatique, on parlera de l’incapacité de l’organisme à traiter certains aliments ingérés.
Cette intolérance alimentaire peut générer des symptômes similaires à l’allergie (nausée, diarrhée, crampes d’estomac), mais elle n’implique en aucun cas le système immunitaire de la même manière. Dans ce cas, le corps réagit directement à un aliment par des troubles qui peuvent apparaître généralement après de longues années, des petites quantités de l’aliment déclenchant des troubles souvent épisodiques et sans gravité peuvent encore être consommées sans autre conséquence.
Il est conseillé de faire des évictions et de les introduire plus tard à raison de tous les 5 jours.
Les hypersensibilités alimentaires:
Elles sont encore méconnues, peu étudiées et pas enseignées. Moins bien documentées que les allergies, elles sont souvent confondues avec les intolérances. Les hypersensibilités alimentaires, que l’on nomme également «pseudo-allergies», s’apparentent aux véritables allergies alimentaires de par leur tableau clinique très semblable.
L’ingestion répétée de certains aliments et la réaction inflammatoire qui s’ensuit provoqueraient des symptômes tels que maux de ventre, diarrhées, constipation, flatulences, maux de tête, douleurs articulaires et musculaires, rhinites, problèmes cutanés, etc.
La mise en place de l’éviction de l’aliment et la réparation de la paroi intestinale de l’intestin grêle devenue poreuse (« hyperperméabilité ») à certaines molécules alimentaires au lieu de les filtrer comme un nutriment dont notre corps a besoin : c’est le syndrôme de l’intestin irritable, qui touche près d’un français sur cinq au cours de sa vie.
Par contre, ces intolérances ne sont pas dues à un mécanisme immunologique, c’est-à-dire que l’organisme ne synthétise pas d’anticorps. Elle est réversible après trois mois à deux ans selon les taux IgG.
Beaucoup de personnes allergiques ignorent le fait suivant: une intolérance subite à certains aliments n’est pas une nouvelle allergie mais plutôt une réaction à un allergène connu, qui est simplement « conditionné » autrement.
Dans ce cas, les experts parlent de « réaction croisée ». Les substances contenues dans certains aliments et qui présentent un lien de parenté avec les allergènes (ex. pollen) sont à l’origine de ces allergies croisées.
C’est à votre médecin de définir votre situation à partir notamment d’analyses biologiques qu’il vous prescrira.
Informations pour nos lecteurs
Avertissement: Ces informations d’ordre strictement général, ne constituent en aucun cas une consultation individualisée et ne remplacent pas votre suivi médical et/ou diététique.